mercredi 18 juillet 2012

L'Armée a marqué ma jeunesse

Courrier de l'Ouest, Saumur, 18 juillet 2012 (coupure de presse au format PDF)
Courrier de l'Ouest, Saumur, 18 juillet 2012 (coupure de presse au format PDF)


Josette Spiaggia est la prochaine invitée du Musée de la cavalerie de Saumur. Du 17 au 23 juillet, cette artiste-peintre gardoise exposera son travail dédié à l’Armée d'Afrique et à l'Algérie.

1) De quoi sera composée votre exposition ?

J'exposerai une quarantaine d'œuvres, des petits comme des grands formats. L'exposition présente des militaires de l'Armée d'Afrique. Le public pourra découvrir des hommes en tenues ainsi que des chevaux. Elle évoque aussi, les lumières et les paysages d'Algérie. Sur le plan technique, je travaille à la gouache, à l'aquarelle, au pastel, à la toile. Je suis une artiste qui touche à tout qui évolue selon ses passions, ses coups de cœur.

2) Pourquoi cet attachement à l'Armée ?

J'ai toujours vécu au milieu des soldats. L'Armée a marqué ma jeunesse, à la fois lors de la Seconde guerre mondiale et durant ma vie en Algérie qui était alors une colonie française. L'Armée était sur le terrain. Ensuite, il y eu la Guerre d'Algérie. Mon époux était aussi militaire.

3) La ville de Saumur ne vous est pas non plus inconnue ?


Je me suis mariée à Saumur. Durant ma carrière dans l'Education nationale riche de 42 ans, j'ai enseigné comme institutrice à Salnt-Lambert-des-Levées. Mon mari a aussi intégré le cours de perfectionnement équestre et a été affecté à l'escadron de parade de Spahis. En 1991, j'ai participé au Caroussel de Saumur en apportant une assistance technique au montage d'une fresque historique sur la période Algérie 1955-1962 et en présentant des œuvres sur l'Armée d'Afrique et la guene du Golfe.

Musée de la cavalerie, 9 à 12 heures, 14 à 17 heures (en semaine) et 14 à 18 heures (le week-end).
Entrée gratuite.


mardi 19 juin 2012

Josette Spiaggia a dédicacé son ouvrage autobiographique




C'est à Saint-Gilles, à la librairie « Lou felibre » que Josette Spiaggia, déjà bien connue comme peintre, dédicacera son ouvrage autobiographique « J'ai six ans » ce 19 juin 2012.

Sous forme d'un recueil de quelques 90 nouvelles, l'auteur raconte son enfance et sa jeunesse à Alger, sa ville natale. Elle y brosse la vie quotidienne, le rythme de vie, les portraits des personnages qu'elle a croisé en Algérie.

Un livre illustré par des dessins de l'auteur, paru aux éditions du Félibre Laforêt, et qui constitue le premier d'une série à venir.

En attendant, elle retourne à la peinture avec sa participation les 23 et 24 juin au 50ème anniversaire de l'exode, où elle exposera ses peintures orientalistes dans le patio de l'hôtel Atria à Nîmes.



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dimanche 30 décembre 2007

Josette Spiaggia a présenté ses nouvelles oeuvres au caveau



C'est au caveau des vignerons, l'espace commercial de la coopérative, que Josette Spiaggia présente ses derniers travaux. En l'occurence des céramiques et des sérigraphies.

Si les oeuvres en céramique sont des nouveautés, la pratique n'est pas nouvelle pour l'artiste qui en a appris l'art avec un professeur iranien aux Beaux-Arts d'Alger. Mais son retour à cette matière ne s'est pas fait par hasard : "Je rénove une ancienne maison en Bourgogne et j'y ai retrouvé de très anciens carrelages. Je les ai utilisés pour faire des céramiques pour ma plaque d'entrée car c'est un matériau qui reste solide dans toutes les conditions".

Cette technique l'intéresse d'autant plus que les panneaux de céramique sont pour elle "une porte ouverte sur des oeuvres de grande dimension à l'extérieur." Pour une artiste qui aime réaliser des fresques, cela constitue une opportunité qui lui permettra de donner libre cours à son inspiration. Au caveau des Vignerons, point de grands formats en céramique mais une série d'assiettes aux motifs de chevaux peints à main levée. Et un ensemble de carrelage, toujours sur le thème des chevaux, qui préfigure ce que pourront être ses grands formats.

En même temps, Josette Spiaggia présente des oeuvres sur toile. En fait, il s'agit de six peintures prototypes, reproductions de ses oeuvres, soit une toile orientaliste et cinq portraits de chevaux. Pour cela elle a utilisé la technique de la sérigraphie, avec l'aide de deux amis : un photographe d'art qui a réalisé les clichés des tableaux puis les a retouchés pour retrouver les tendances de couleurs, et un sérigraphe, Maurice Ribes, qui en a fait des tirages sur toile. Cette technique, selon Josette Spiaggia, permettra de "mettre mes oeuvres à disposition du public à des prix moindres".

De fait les toiles qui sont proposées au public sont de très belle facture, présentant des nuances de couleurs différentes du modèle original. Céramiques ou toiles, ces nouvelles productions satisferont les amateurs qui retrouveront la patte de l'artiste. Une artiste qui travaille très vite car, pour elle, le temps est trop court pour faire tout ce qu'elle souhaite.

mercredi 10 octobre 2007

Il aimait les chevaux

Josette Spiaggia a rénové une ancienne bâtisse en hommage à son défunt mari.

Qu'est-ce qui a poussé Josette Spiaggia, 68 ans, avant tout peintre d'extérieur dans le sud de la France, à rénover une ancienne bâtisse de Venère ? "Mon mari Jean-Paul Robardet était l'héritier de cette maison. A sa disparition, j'ai dû gérer ce bien, de loin, avec beaucoup de difficultés. Au bout de dix ans, ces lieux étaient devenus un véritable dépotoir..." Et cela, l'artiste ne pouvait le supporter. Tant cette maison était liée à son époux.

Le hasard fait bien les choises. Car il y a trois ans, un féru d'histoire du village l'a contactée. Il s'avérait que la bâtisse était la plus ancienne du bourg, après le château. "Avec sa silhouette de tour fortifiée et son escalier extérieur d'époque, elle remonte probablement au XVIè siècle".

Celui qu'elle appelle son "bienfaiteur" lui trouve alors des artisans de qualité, capables de restaurer la demeure. Et voilà la restauration lancée. Une réalisation qui tenait très à coeur à Josette Spiaggia puisqu'elle a découvert cette "tour" en 1960, lorsqu'elle était jeune mariée.

"J'ai fait les choix d'agencement et de décoration, désireuse que le reflet du couple atypique que nous formions avec mon mari se projette sur l'ensemble de cette demeure".

L'artiste est née à Alger où elle a grandi et étudié aux Beaux-Arts la céramrique, la peinture, la sculpture et l'art-déco. Elle est d'origine latine par sa mère (espagnole et maltaise) et son père (sicilien et vénitien).

Quand elle a rencontré son futur mari, il était officier dans un groupe monté nomade, dans le sud de l'Algérie. "Il aimait les chevaux. C'est pour lui que j'ai fait la fresque à l'italienne sur la façade de la maison".

Le caveau existant est en attente de restauration. Josette Spiaggia envisage d'en faire un atelier d'exposition ouvert aux ouevres d'artistes du sud désireux d'exposer en compagnie de ses propres réalisations.

Les personnes passionnées d'art et de culture qui peuvent l'aider à réaliser ce projet peuvent la contacter au 06.11.55.20.14

Site : www.art-spiaggia.net

samedi 29 avril 1995

Une femme garde l'Armée d'Afrique en mouvement

Il suffit de savoir que le 2è régiment étranger d'infanterie basé à Nîmes convie la population à la fête traditionnelle de la Légion étrangère française pour qu'aussitôt l'imaginaire s'envole vers les sables chauds qu'ils soient du Mexique (Camerone) ou d'ailleurs.

Le passé colonial français, étouffé par certains, magnifié par d'autres, est finalement fort peu illustré. Une artiste peintre, Josette Spiaggia, née à Alger, a choisi d'en glorifier une partie, entre déchirure et vrai talent.

Déchirure parce que Josette, comme ses compatriotes "Pieds-noirs", a dû se décider en 1962 à abandonner sa terre natale.

Déchirure aussi, parce qu'elle a de grandes difficultés à faire accepter et reconnaître son style, qualifié de "Peinture de l'Armée d'Afrique et orientalisme civil".

Talent certain, parce que délaissant la trop pâle rigueur militaire elle peint des uniformes chamarés, des hommes pleins de caractère, sur des destriers arabes ou des chameaux écumants qui évoluent sous des ciels bleus immenses, au milieu d'un mélange de poussière et de lumière.

Plus doux, mais tout aussi pleins de senteurs, des tableaux de femmes couleur miel, ou de monuments tout empreints de l'influence turque, égrennent leur nostalgie de moments trop fugaces.

Le souvenir au bout des pinceaux

Ce n'est pas le prestige de l'uniforme que l'on ironise devoir marquer les femmes qui traça la voie de Josette, mais bien celui des hommes qui le portaient. La petite fille qu'elle était lors de la première guerre mondiale se souvient avoir ouvert les yeux sur le monde face à des soldats. Français ou même américains, ils l'ont marquée à jamais car c'est d'eux que venaient les bonbons, les jouets, l'affection.

"A eux nous tendions les bras, alors que dans les abris, les civils nous marchaient dessus sans ménagements". L'armée continuera d'assurer la protection de Josette lorsque, toute jeune institutrice, de 58 à 62, elle enseignera dans des postes isolés où l'armée rassemblait des rapatriés.

Des classes nombreuses, mais un vrai contact avec la population, la terre et la force de l'Algérie. C'est là que l'artiste a emmagasiné tout ce qui aujourd'hui est l'inspiration de l'habitante du Mas du Félibre, à Saint-Gilles.

Forte de ses capacités artistiques développées dès 11 ans à l'école nationale des Beaux-Arts d'Alger, sous la houlette de maîtres issus de la prestigieuse Villa Abd El Tif (l'équivalent du Prix de Rome), celle qui fait déjà reconnaître son talent à 13 ans avec un premier prix de dessin, va couvrir de croquis de nombreux carnets.

A cette époque, elle n'a pas beaucoup de moyens et se déplace en permanence sur le terrain.

L'huile ne lui convenant pas par tempérament (passionnée et pressée quand elle peint, elle trouve que les couleurs ne sèchent pas assez rapidement), elle développera donc ses capacités par l'acrylique et les pastels.

Arrivée en France, militant au sein de nombreuses associations de rapatriés, elle n'en oubliera pas pour autant "ces moments authentiques, cette dynamique orientale, militaire et coloniale apportée par tant d'hommes et de femmes qui ont tout donné et tout perdu, parce qu'ils y croyaient..".

Elle, se souvient toujours, et laisse à ses pinceaux le soin de transformer son souvenir en allégorie.


Josette Spiaggia participera du 2 au 9 mai 1995 à l'exposition de Carré d'Art "La France dans la deuxième guerre Mondiale", une façon supplémentaire de rappeler que l'Armée d'Afrique a pris une part importante dans les combats de ce conflit et qu'elle a chèrement payé sa participation à la libération de l'Italie et de la Provence. (Photo José Muñoz)

mardi 29 décembre 1992

Le collège Révolution découvre son Amérique

Animation pédagogique à Nîmes

Autour de l’Argentin Carlos Rodrigo, les classes de 4e et 3e ont voyagé sur le continent sud-américain. Invitation au rêve et à la découverte.

Lire l'article en PDF : Le collège Révolution découvre son Amérique

• L’Amérique Latine a déjà été à l’honneur à Nimes, à travers des manifestations culturelles, telles Terra Incognita, la pièce de théâtre de Georges Lavaudant en novembre.

Une ouverture sur la connaissance de son histoire, de sa vie actuelle, pour l’année anniversaire de sa découverte dans le prolongement des manifestations locales s’est faite avec succès au collège Révolution.

Avec l’accord du chef d’établissement, Mme Galano, le Centre de documentation et d’information (CDI) du collège, dont la documentaliste, Mme Robardet-Spiaggia, est chargée de l’animation pédagogique, a organisé une rencontre entre les élèves hispanistes de 4e et 3e, et Carlos
Rodrigo, écrivain et musicien argentin, un peu avant les vacances de Noël.

Cent cinquante élèves ont participé à un tour d’horizon, par l’image, par la chanson traditionnelle cubaine et mexicaine en langue espagnole, par les commentaires d’un sud-americain authentique, qui a le mérite de parler le français, avec en plus, le charme latino.

L’histoire de Christophe Colomb, celle des civilisations mayas et incas, c’est la vie économique et politique des plus grands états d’Amérique Latine, comme l’Argentine, le Brésil, le Vénézuela, Cuba, ont été successive ment abordées, sous la forme de courts spectacles et animations. Les élèves reprenaient en chantant les refrains en langue espagnole, le tout sous les projecteurs de la
nouvelle salle polyvalente du collège aménagée pour la circonstance et qui verra d’autres manifestations.

Une exposition de toiles et pochades exécutées sur le terrain en 1990, dans la région semi-tropicale de l’état de Bahia au Brésil par Josette Robardet-Spiaggia, complétait cette approche du continent sud-américain. L’artiste a témoigné de la vie quotidienne dans les milieux populaires du Brésil.

Cette invitation au monde extérieur a aussi permis à quelques élèves, de s’exprimer spontanément sur leurs origines et leur petite enfance, qui, l’une au Pérou, l’autre à Pondichéry, ont incité leurs compagnons de classe à rèver de voyages et d’autres manières de vivre.

Photo :
Au collège de la Révolution, on a découverte l’Amérique par le son et par l’image.
Elèves et enseignants ont participé à ce « voyage » avec Josette Robardet-Spiaggia.

mardi 11 août 1992

Josette Spiaggia a l'heure espagnole

Du 1er août au 6 septembre, la Maison du Tourisme de Saint-Gilles offre au visiteur l'exposition "España en Feria" de Josette Spiaggia, artiste qui n'a pas fini de nous surprendre dans ses moyens et dans ses visions. Elle présente en particulier quelques échantillons de ses décorations de féria nîmoise. Elle a décoré en effet, à Pentecôte, la Bodéga Nîmoise de l'éleveur espagnol de toros bien connu : Victorino Martin.

Nous ne lui connaissions pas encore ce côté burlesque et caricatural, qu'elle a toujours eu et qu'elle détient en réserve. De vieille famille valencienne, cette artiste peut s'exprimer à fond sur l'Espagne, où elle expose parfois.

Rappelons que cette artiste recevait personnellement en janvier 1987 le président des futurus Jeux Olympiques de Barcelone, le Prince Alphonse de Bourbon, pour une visite culturelle de Saint-Gilles, alors que ce dernier était venu dans notre région pour déterminer les futurs emplacements d'entraînements des sportifs olympiques de 1992.